Rencontre avec un prêtre au bord du Gange
Ecrit par Nihel, Amelle, Marine, Laura et Clelia
Photos : Amelle
Ces prêtres interpellent en particulier les étrangers pour leur proposer leurs services.
Ecrit par Assia, Ibtissame, Inès et Fahamyat
Photos : Inès
Ecrit par Nihel, Amelle, Marine, Laura et Clelia
Photos : Amelle
A
Varanasi, lorsque l’on se balade sur les rives du Gange, le long des
ghâts, on aperçoit plusieurs estrades de prêtres hindouistes.
Les
prières étant une part très importante chez les Hindous, ces prêtres font de
l’aube à la tombée de la nuit des incantations qu’ils jugent nécessaires pour
toute la famille. Ces prêtres interpellent en particulier les étrangers pour leur proposer leurs services.
Tout
d’abord, ils leurs demandent de tendre
les mains pour y déposer des offrandes et quelques gouttes d’eau sacrée
provenant du fleuve. Ensuite, ils récitent une prière en hindi nommée « le
mantra » dans laquelle ils mentionnent les mots « Mother Ganga »,
« puja » (fleurs) et plusieurs autres mots se rapportant à la
chance et à la famille, et ils disposent le Tiska, point rouge que portent les
hindous sur le front. Après cela, ils leur demandent de fermer les yeux pour
leur verser un peu d’eau du Gange sur la tête tout en continuant leurs prières,
de jeter des pujas sur la statue du Dieu Shiva et d’écrire les noms des membres
de leurs familles afin de prier pour eux. Ces cérémonies se déroulent chaque
soir vers 18 heures et sont censées apporter chance, bonheur et argent à chaque
personne se présentant et à sa famille pour leurs vies futures.
Siva,
homme de 30 ans et prêtre depuis 10 ans, a toujours habité à Varanasi d’où
son prénom qui s’apparente au deuxième nom de Varanasi « Siva
city ». Cet homme marié et père d’un enfant considère que l’argent n’est
pas primordial mais que la famille et les Dieux sont plus importants. C’est
pour cela qu’il n’a pas de métier et qu’il prie pour les passants du matin au
soir. Siva a appris ce « métier » auprès de ses grands parents tout
en s’aidant du livre de Mantra. Tous les fonds récupérés grâce à la vente
d’offrande reviennent normalement au temple et le soir tous les noms recueillis
lors des prières sont jetés dans le
Gange pour exaucer les prières.
Cependant,
sur les mêmes rives cohabitent avec les honnêtes prêtres des imposteurs qui
profitent de la naïveté des passants et leurs font payer le rituel alors que
celui-ci devrait être gratuit.
Un mariage à Varanasi
Le
mariage est une institution universelle qui se démarque par des coutumes
propres à chaque culture.
La
plupart des mariages hindous sont arrangés par les parents des futurs-mariés et
certains ne se rencontrent que le jour de leur mariage. Jusque dans les années
60, les jeunes filles étaient mariées entre 10 et 12 ans, désormais, l’âge
légal est de 18 ans.
Sur
le ghat, la mariée est vêtue d’un sari rouge, qui représente la couleur du
sang. Les familles des mariés sont présentes et rayonnent de couleurs. Les
jeunes mariés sont liés par un nœud qui démontre leur union.
C’est
un Brahman qui unit les futurs mariés ; il détermine la date de leur
mariage selon les étoiles. La cérémonie du mariage hindou se déroule en
plusieurs étapes qui durent 2 jours et une nuit. La veille de leur mariage
officiel, les futurs mariés vont à un temple sacré où ils recherchent un bon
karma. Le lendemain, ils se rendent sur le ghat pour effectuer une « pooja », que le Brahman leur fait réciter
en présence de leur famille. Ils déposent alors des offrandes sur le Gange pour
avoir la bénédiction des divinités. Ensuite, le marié applique sur la raie des
cheveux de sa femme le « sindour »
de couleur orange, qui rendra officiel son statut de femme mariée. Une fois
leur mariage béni, ils retournent chez eux afin de célébrer leur mariage
derrière un festin monumental.
Varanasi, source de vie et de mort
Ecrit par Hadda, Asli, Ossama, Mohamed et Sofiane
Photos : Hadda
Toujours
aussi peuplé, Varanasi au pouvoir divin attire des millions de pèlerins chaque
année. Mais que représente vraiment cette ville pour les hindouistes ?
A
peine arrivés sur les ghâts deux frères, dont un sâdhu, captivent notre regard.
Pabel Babadi et Babou Sahai habitent à Varanasi depuis qu’ils sont jeunes et
voient tous les jours défiler devant eux des pèlerins venus du monde entier. Les
hindous viennent à Varanasi dans le but
de se purifier l’esprit ou de mourir. Pabel Babadi nous dit que le Gange fut créé
par le dieu Brahma et qu’à son tour le Gange créa le dieu Shiva. L’eau qui
coule à Varanasi est la rencontre de cinq fleuves dont le Gange et le Diamora
qui sont les plus importants puisqu’ils
prennent leur source dans l’Himalaya. D’après Pabel, la vie a débuté grâce à
l’eau du Gange et si celui-ci venait à disparaitre cela aboutirait à la fin du
monde.
Dans
la religion hindouiste, l’eau du Gange est indispensable à la vie. Lors de son témoignage,
Babou parle de « The mother of God », autrement dit le Gange. Derrière
Pabel et Babou, on aperçoit des pèlerins
qui prennent des bains de purification au bord des ghâts : des femmes vêtues
de saris aux couleurs éblouissantes, des hommes saints, des mères avec leurs
nouveaux nés... Selon Pabel ces bains leurs permettent d’être atteints par les
pouvoirs du Gange et « d’apaiser leurs cœurs ». De toute part
surgissent de petits enfants qui vendent des offrandes pour le Gange tels que
du riz et des fleurs. Certaines personnes n’habitant pas près du fleuve sacré
emportent avec eux de l’eau du Gange dans des bouteilles. Babou nous explique
qu’ils la mélangent avec de l’eau potable et l’utilisent quotidiennement notamment
lors des bains ou lors des tâches ménagères afin de purifier leurs habitats.
Cependant,
la mort est la principale raison de la venue des hindous à Varanasi. Tout au
long des ghâts se déroulent des crémations car dans l’hindouisme toute personne
qui meurt à Varanasi et dont les cendres sont jetées dans le Gange accède au
Nirvana et met donc fin à son cycle de réincarnation.
Bénarès, entre religion et commerce
Ecrit par Hadjara, Jérémy, Yacine et Evodie
Photos : Evodie
Bénarès,
ville sacrée des Hindous est présentée comme une ouverture vers les portes du
Nirvana pour ceux qui y meurent. Les célèbres ghats donnant sur le Gange nous
offrent une vision de dévotion et de besoin. Ceux-ci regorgent de croyants et
de commerçants ce qui montre le contraste de cette ville mystique.
A Bénarès,
la religion est dominante. On y aperçoit des pèlerins en quête de purification.
De part et d’autre on y aperçoit aussi des mourants venus accéder au Nirvana. La
dévotion pour Dieu est au cœur de cette ville. Les Sadhûs, hommes sages de l’Hindouisme
sont reconnus à leurs longues chevelures et leurs allures de nomades. Les ghats
de Bénarès sont les lieux propices à leurs méditations.
Mais
de faux Sadhus sont aussi présents et piègent les touristes. Ces hommes de par
leur allure, entrainent les étrangers à les prendre en photo contre quelques
roupies. Au bord du Gange mais aussi dessus, les commerçants abordent les
touristes. Ceci dans le but de vendre quelques objets religieux et des
offrandes. Mais des commerçants sortent du contexte religieux en vendant des
bibelots, des cartes postales, des coiffures ou encore des massages. Parmi ces commerçants
nous en interrogeons un ; Razponday, âgé de 26ans et étudiant en informatique.
Il nous explique que « beaucoup de commerçants sont présents à Bénarès
contrairement aux petits villages car les touristes y sont plus
nombreux ». Il ajoute aussi que « le commerce à Bénarès est présent
depuis toujours et que certaines personnes profitent de l’aspect religieux pour
gagner un peu d’argent », l’exemple type des faux Sadhûs. Il nous apprend
aussi que le Gange a des vertus de « jouvence » d’où la présence
d’énormément de pèlerins.
Bénarès
est donc à la fois une ville sainte mais de plus un centre de commerce.
Muy buen trabajo a todos, me encanta. Enhorabuena y gracias.
RépondreSupprimerCathy
Toute l'équipe a fait de belles choses. C était très agréable de vous lire et de regarder vos reportages Bon courage pour la suite. Nous pensons beaucoup à vous tous
RépondreSupprimerPaulette Colette
mille bravo à toute l'équipe !!! Vous nous avez passionnés. Vous avez tous gagné le droit de nous raconter TOUT en arrivant et de vous reposer la dernière semaine des vacances. J'espère que vous n'avez pas trop de devoirs à faire (les professeurs seront sûrement indulgents). Les photos, les commentaires 25/20 ... Dignes de paraître dans Géo (pourquoi pas d'ailleurs ?!!). Profitez de vos derniers moments. Amitiés.
RépondreSupprimerNe tendez pas vos mains aux prêtres Hindouistes. Votre regard et votre écoute suffiront !!
RépondreSupprimerSuivez juste les mariés...
Et ne vous prêtez pas aux massages pour quelques roupies.
Toutes mes félicitations pour ces excellents articles et magnifiques photos aux couleurs chatoyantes.
Avec toutes mes amitiés.
Bravo les filles! Énorme travail! Merci
RépondreSupprimerMalgré les émissions qui passent à la télé, nous en apprenons encore plus avec votre reportage et nous voyons des choses qui ne sont pas montrées en temps normal.
RépondreSupprimerBravo à vous tous.