Les 5 groupes de reporters ont eu 2h30 pour traiter un sujet libre à propos du Gange à Benarès.
Après délibération et à l'unanimité, le jury a décidé de récompenser l'article suivant:
Des pêcheurs au coeur d'un lieu de culte
Ecrit par Myriam, Anaïs, Naïm et Idris
Photos : Anaïs
Après délibération et à l'unanimité, le jury a décidé de récompenser l'article suivant:
Des pêcheurs au coeur d'un lieu de culte
Ecrit par Myriam, Anaïs, Naïm et Idris
Photos : Anaïs
Chaque
jour, à Varanasi, des centaines de bateaux sont amarrés sur les Ghats du Gange.
Parmi eux, des hommes pêchent pour
survivre.
Lakus,
un père de famille de 42 ans, exerce illégalement le métier de pêcheur depuis
l’âge de 9 ans. Il nous explique que la pêche est interdite et contrôlée. Cette
dernière peut susciter un dérangement du pèlerinage des Hindous. Le voyant
pêcher, nous lui demandons s’il en fait son métier. Lakus exerce en fait le
métier de rameur ; il propose des balades ou trajets le long du Gange à
quiconque le veut.
Comme lui, beaucoup d’autres hommes exercent la pêche en
temps que second métier, le premier ne leurs suffisant pas. Il nous dit que ses
deux bateaux sont en réalité ceux de son « Boss » car l’achat d’un
bateau lui est impossible. Le Gange est indispensable dans sa vie quotidienne,
c’est pourquoi quand vient la période de la mousson, sa condition de vie
devient plus difficile et ses deux métiers impraticables.
Le
pêcheur utilise la technique du Duri, un fil de nylon avec un hameçon au bout
et pour appât une boule de chappattis. La technique s’avère être concluante car
au bout de quelques minutes, Lakus sort un poisson de l’eau et le range dans
son bateau.
Bien que l’eau du Gange soit polluée, le pêcheur nie toute
pollution et insiste même sur la salubrité du poisson. Il affirme que le butin
est comestible et sans risques pour sa santé mais le paradoxe est bien là, avec
la vue de milliers de déchets échoués. Il justifie son avis avec l’expression
« Ganga Mama » signifiant « la mère Gange », puisque selon les
Hindous, le Gange est au cœur de la religion. Il nous confie son dernier
souhait, qui est logiquement, d’être incinéré puis disperser à Varanasi, au
bord du Gange.
Vous nous faites partager au plus près votre expérience grâce à la qualité de vos articles et photos. Félicitations à toute la classe et en particulier à Anaïs. Portez-vous bien!!!!
RépondreSupprimerMême si ce fleuve est pollué, le Gange reste le Fleuve-Dieu vénéré par un milliard d'Indiens.
RépondreSupprimerExtra un super reportage !
Bonne route et courage...
Je pense bien à vous.
Belle réussite, tant pour les photos que le texte. Votre focus sur la situation de ce pêcheur nous permet de voir clairement les différents noeuds qui posent problème. pour quelles solutions!? Arriver à convaincre les autorités compétentes pour nettoyer à grande échelle ? Vous-même, j'imagine que vous ne voyez plus des choses "évidentes" mais abstraites comme l'eau, le travail ou même la religion avec le même regard après ces rencontres concrètes.
RépondreSupprimerDo you speak and understand English there? Let me know! Ms Malaurie
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