Jaibheen Nagar Slum

Ecrit par Sofiane et Asli.
Photos : Hadda

Aujourd’hui encore la potabilité de l’eau est  un problème énorme en Inde. L’ONG Jahnit Foundation créée en 1998 tente de rendre l’accès à l’eau potable à Meerut dans le bidonville de Jaihbeen. Dans cette ville de 1,7 millions d’habitants, 900 000 vivent dans ces habitats précaires.
Pour exercer ses actions, l’ONG reçoit des fonds de l ’ONU , du gouvernement indien, ainsi que de plusieurs pays comme la Grande-Bretagne, l’Allemagne ou encore le Japon.


Elle collabore aussi  avec des agriculteurs en les incitant à pratiquer la culture biologique pour qu’ils évitent d’utiliser des pesticides.

Avant l’intervention de l’ONG un hôpital universitaire construit près du bidonville de Meerut déversait  ses déchets chimiques dans la nature ce qui a créé un lac contaminé et a complètement pollué les nappes phréatiques.  Donc l’eau des forages qui n’étaient profonds que de 5 à 6 mètres était très polluée avec de fortes concentrations en arsenic, plomb, mercure et phosphore. D’ailleurs, comme nous l’avons constaté lors de notre visite, l’eau sortant des anciens puits est de couleur jaune et les seaux utilisés sont corrodés par l’eau. 




Cette pollution entraîne de nombreux problèmes sanitaires comme des cancers, des maladies de peau,  et de graves affections rénales ; d’ailleurs l’espérance de vie de ce bidonville est de 60 ans.




Ces problèmes de santé publique ont fini par dégénérer en tensions sociales .
En effet le seul point d’accès à l’eau potable  se trouvait sur le terrain de l’hôpital, mais en 2007, celui-ci décida de construire un mur  pour empêcher les habitants de se ravitailler en eau, ce qui les conduisit finalement à se révolter. La police réprima violemment les manifestations en tirant sur la foule.
Face a ce fléau d’envergure et à ce drame, l’ONG décida de faire pression sur l’hôpital afin qu’il arrête de déverser des produits toxiques à cet endroit.

Depuis, l’ONG a créé des forages beaucoup plus profonds (300 mètres) afin d’obtenir une eau potable selon les normes indiennes.


Malgré cela, le lac toxique qui s’est asséché a gardé des résidus toxiques qui mettront des centaines d’années à disparaître. L’environnement y est encore très malsain mais malgré cela,  les enfants jouent au cricket et les vaches broutent l’herbe sur des terres contaminées.



De plus le problème s’est déplacé, en effet, l’hôpital universitaire rejette ses déchets 200 mètres plus loin, dans la rivière bordant les bidonvilles (un affluent du Gange), de même que qu’une usine de textile. Les terres sont toujours contaminées, ainsi que les nappes phréatiques et l’eau que les habitants utilisent en aval pour irriguer les terres, nourrir  les bêtes et même pour se laver.




Mais cette pollution a aussi contribué à la disparition de certaines  espèces, comme la Sarus Crane une grue locale ;  l’absence totale de poissons est aussi très anormale pour une rivière.



 Malgré tout cela, l’atmosphère était très chaleureuse. Lors de notre visite, par exemple, les habitants se sont rués vers nous avec étonnement car ils ne sont pas habitués à recevoir des visites et autant d’attention ou de considération, y compris de la part des Indiens de castes plus élevées. Lors de notre départ une foule s’est rassemblée autour de nous pour nous serrer la main, ce qui était pour eux, « Intouchables », une grande marque de distinction.


Ici on a pu voir une éclaircie face à ce tas de misère.



Plus de photos :



















16 commentaires:

  1. Super tes photos ma soeur jadooooor !!! Désolée mais je n'ai pas retenu le numéro de la chambre pour t'appeler et dans tous les cas j'ai même pas réussi à joindre l’hôtel. On pense fort à toi, tu manques beaucoup à maman, bon j’arrête de raconter notre vie lol, votre blog est génial, amusez vous bien et racontez nous encore pleins de choses !

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  2. On a l'impression d'une fatalité !!! les ONG ont beau se battre, les victoires sont petites, les problèmes déplacés et la population subit toujours. Et pourtant ils vous sourient ! vous avez dû vivre des moments chargés d'émotion au milieu de cette population. offrez pour nous des sourires et poignées de mains à ces gens de misère. merci pour vos reportages. bonne route et , on attend la suite ....
    ps : lolo on pense à toi, surtout cyril (et moi).

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  3. Beaux articles et belle photo , du beau travail !

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  4. Merci pour ce reportage,on se rend compte rapidement du problème de pollution de l'eau auquel est confronté l'Inde.

    Ps:Super la photo avec les 2 porcs dans l'eau pollué,on peut dire que même l'eau c'est mit a gifflé le porc héhé

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  5. Merci, c'est un beau reportage, désespérant mais très touchant... Comment allez-vous? Comment supportez-vous la réalité de ce pays? Je pense à vous, quel plaisir de vous lire... A bientôt, les photos sont magnifiques, un grand bravo aux apprentis photographes!

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  6. Toutes mes félicitations, des articles inédits, des photos extraordinaires, un reportage passionnant et très enrichissant. Extra !!
    Etonnez-nous encore, nous en serons ravis.
    Je pense bien à vous

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  7. Trés beau Franchement contiifujbmptbbzr

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  8. Bonjour à tous, merci de nous faire partager ces belles photos. On s'aperçoit que sait un pays trés pauvre, mais qui doit étre riche en culture. Bonne continuation a vous tous.

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  9. Super reportage vous devez vivre des moments très fort

    Ps pour jérémy Nous pensons beaucoup à toi

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  10. Superbes photos!!!
    Commentaires passionnants!!!
    Cela me rappelle des souvenirs....
    Ouvrez grand vos yeux et vos oreilles, profitez-en bien!
    Là où je pars, ce sera sûrement plus difficile de vous suivre!
    Bonne route!

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  11. Hola tout le monde,
    Profitez bien de l'escapade.
    @Ibtissame: On attend des cartes postales!!!
    Moh et Loubna

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  12. Se confondent misère et jovialité de ces Indiens que vous avez pu rencontrer, article très émouvant.

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  13. Tous vos reportages pourraient inciter nos enfants à avoir une passion livresque sur les écrits de Dominique LAPIERRRE, écrivain au service de la misère en Inde depuis les années 50.
    Avec toutes mes pensées.

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  14. Vos reportages nous font voyager,merci. Profitez bien de ces rencontres, imprégnez vous de toutes les sensations que vous vivez, elles sont uniques. Merci aux professeurs de leur offrir la possibilité de vivre cela.

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  15. Bravo pour vos articles et vos photos ! Une chance vous est donné pour rencontrer un peuple, un pays, une culture. Des souvenirs éternels s'inscrivent en vous.

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